Ah les seventies ! Epoque bénie du flower-power, des excès et du rockn roll. Une décennie faste en changements, sur laquelle les cinéastes portent souvent un regard nostalgique. Et cest souvent en musique quils les évoquent. Quand Cameron Crowe sattache au parcours dun jeune fan dans Presque célèbre, dautres préfèrent la biographie musicale comme Ray, ou Im not there sur Bob Dylan. Lascia perdere Johnny ! est plus subtil, puisquil sinspire des récits de Fausto Mesolella, guitariste qui signe, par la même occasion, la bande-originale du film.
Lhistoire. Dans la petite ville de Caserta, Fausto joue de la guitare électrique pour la fanfare du coin. Il espère de leur impresario, Raffaele, un contrat de travail qui lui permettrait déviter le service militaire. Un jour, Raffaele semble trouver un filon, en la personne de Augusto Riverberi, ex-amant dune star de la chanson également musicien. Si la pseudo-célébrité traite dabord Fausto comme son larbin, il va petit à petit découvrir le potentiel du garçon.
Sil est question de musique, Lascia perdere Johnny ! se révèle bien plus proche dun film initiatique que dun énième hommage à la révolution musicale dune époque. Fausto aime la musique, quelle soit ancienne ou nouvelle. On suit donc les aventures dun jeune un peu naïf, pas franchement rebelle, et toujours optimiste. Même quand les déconvenues saccumulent. On se demande parfois où Fabrizio Bentivoglio veut en venir, dans ces errances sans but d'un héros qui se laisse porter. Mais le tout a une fraîcheur indéniable.