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6 novembre 2008 4 06 /11 /novembre /2008 10:52

Les façons d’aborder un thème de société sont très variées. Au cinéma, la vie d’un immigré, le travail au noir de clandestins, ou encore les faits divers peuvent aussi bien faire l’objet d’un documentaire que d’un drame, voire d’une comédie. En Italie, les réalisateurs ont la capacité particulière de réussir à faire rire de tout, même du plus sordide. Mais le genre n’est pas une histoire de nationalité. La preuve avec La giusta distanza, chronique de l’ordinaire qui ne recherche ni le pathos, ni le rire.

L’histoire.
A Concadalbero, la vie semble suivre son cours sans se soucier du monde extérieur. Tout le monde se connaît et cohabite, de l’épicier tendance « nouveau riche » qui épouse une Russe sur catalogue, à Hassan, le garagiste d’origine tunisienne. Le jeune Giovanni, enfant du village presque adulte, rapporte pour le journal local les petits événements qui viennent animer le quotidien. Et l’arrivée de Mara, la nouvelle institutrice, pourrait en être un.

Film de personnages par excellence, La giusta distanza ne se distingue ni par sa trame scénaristique, ni par ses partis pris esthétiques, ni par son message éminemment politique. L’intégralité de l’action, de l’émotion et du discours passe par les actes et la vie quotidienne de quelques personnes ordinaires, leurs amours, leurs peines, leurs désirs et leurs petites joies. Racontée par plusieurs voix-off plutôt bien exploitées, l’histoire réussit à intéresser malgré sa simplicité. Parce qu’en refusant la facilité, Carlo Mazzacurati livre un film vrai, qui parvient à interpeller sans jamais revendiquer.



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